Notre président a lancé le « grand débat » dans la commune de « Grand-Bourgtheroulde ». Cette commune est le résultat de la fusion de plusieurs communes. Petite information concernant la disponibilité des transports : cette commune possède une gare SNCF. De plus, elle est placée sur la ligne Rouen – Caen, symbole du lien entre les deux grandes villes de la régions.
La première fois que je suis allé à Paris, j’avais 16 ans, donc pas de permis,. J’ai pu prendre le train pour me déplacer. Un vrai confort. Aujourd’hui, la gare est toujours active, mais rend service limité, ce qui m’oblige à utiliser plus souvent ma voiture. Car, faute de rentabilité, la SNCF ne souhaite pas exploiter plus les petites gares. Pourtant, l’histoire du chemin de fer français réside dans ce réseau.
Contrairement à ce que certains pourraient penser, la dette de la SNCF est autant due au coût de ces petites lignes qu’aux grands projets nationaux. Mais, pour la SNCF, le remboursement de cette dette est plus rapide à court terme sur une ligne de TGV (service haut de gamme) que sur une ligne régionale (par définition simplement utilitaire). D’autant que, parfois, la méthode de mesure pour valider la rentabilité de ces lignes est douteuse.
Comparons avec le « modèle allemand » (mais celui que nos politiques n’abordent jamais). Les régions, plus autonomes dans un gouvernement fédéral, ont décidé de rouvrir leurs gares. A noter qu’en France, la région Languedoc-Roussillon (devenue Occitanie) a fait un choix similaire. Cela a plusieurs impacts :
- Une meilleure rentabilité de ces lignes ( qui ne circulent pas à vide).
- Moins de transports individuels, donc réduction de la pollution.
- Un réseau routier moins sollicité, donc moins cher à entretenir.
- Dans le cadre de l’Allemagne, on a constaté un développement des entreprises le long de ces lignes. Dans une moindre mesure, en Auvergne, j’avais constaté la présence de PME un peu partout le long de l’autoroute A75, sans doute pour les mêmes raisons. Quand l’infrastructure est fiable, les entreprises s’appuient dessus.
Il serait temps d’inciter le secteur du transport à utiliser le « ferroutage« , une méthode qui consiste à embarquer le véhicule sur le train. Bien sûr, en l’état, ce n’est pas toujours faisable. Depuis la gare de Paris Bercy, on peut déjà utiliser ce type de transports. Mais à Montparnasse, ou Saint-Lazare, c’est plus compliqué. Par contre, on pourrait aménager cette solution sur des gares périphériques des grandes villes, comme à Massy (qui est proche de plusieurs autoroutes), ou construire de petites gares dédiées.