La dédensification : quel intérêt pour Paris ?

Après mon premier article sur l’intérêt de dédensifier, cet articles concerne les avantages pour Paris et les grandes agglomérations urbaines. Oui je cible souvent l’ancien département de la Seine, mais ses habitants subissent aussi ce quotidien. Alors quel intérêt Paris y trouverait ?

Cet article concerne toutes les grandes aires urbaines : Marseille, Lyon, Lille, etc.

La dédensification : quel intérêt pour la France ?

Ceci est le premier volet d’une petite trilogie consacrée à l’égalité des territoires. Pour rappel, il ne s’agit pas de répartir les richesses, mais d’offrir les mêmes chances de développement sur tout le territoire.

Travaillant dans l’architecture informatique, je mène souvent des réflexions sur cette question : comment éviter ou supporter une panne ? C’est ce qu’on appelle un SPOF (point de défaillance unique en français). Eviter un SPOF passe souvent par :

  • La redondance : la bascule vers un autre équipement si le principal tombe.
  • La répartition de charge : faire en sorte de répartir les demandes sur plusieurs équipements.

Pour la France, l’intérêt de dédensifier est de « répartir la charge » .

A l’heure où les emplois français sont de plus en plus orientés vers le service et le numérique, il n’y a aucune raison d’attacher certains secteurs d’activité à une région précise.

Parmi les intérêts à dédensifier, on trouve :

  • Une réduction du chômage. C’est compliqué de laisser sa vie derrière soi pour un hypothétique emploi ailleurs. La perspective de pouvoir effectuer son travail dans un rayon proche de chez soi pourrait lancer une nouvelle dynamique d’emploi. L’exemple allemand n’a pas que des qualités. Mais on constate que le taux de chômage est presque équitablement réparti sur le pays.
  • Une baisse de la fiscalité. Comme je l’expliquais dans un de mes premiers articles, financer le chômage coûte de l’argent à l’état, donc au contribuable. Un taux de chômage en baisse permettrait de relancer la consommation, permettant de remplir les caisses de l’état. A terme, nous pouvons donc réduire la dette du pays, ou alléger la fiscalité des citoyens et des entreprises.
  • Une limitation de la désertification des campagnes. Car la répartition de la populations sur des pôles urbains plus petits mais attractifs permettrait de repeupler les zones périurbaines et rurales environnantes.
  • Une meilleure résistance aux aléas climatiques et politiques. Dans un autre de mes premiers articles, je citais le poids de l’Ile-de-France dans l’économie française. Ainsi, un événement climatique, comme une crue centennale, ou politique, comme un attentat, aura de lourdes conséquences économiques sur le pays. D’ailleurs, en 2016, le projet Sequana avait pour but de calculer cet impact. Et encore, il ne prenait en compte que l’impact sur l’Ile-de-France, mais pas les conséquences indirecte sur le reste du territoire.

Comme quoi cette centralisation économique ne repose que sur des fondations fragiles, et peut basculer rapidement. Il est temps de supprimer le SPOF que représente l’économie francilienne.