Utiliser ses droits pour ne pas les perdre

J’ai voulu partager cet article de France Culture après l’avoir lu. Le titre est surtout issu de la deuxième partie, que je cite :

Quand à Raymond Avrillier, par décision du conseil d’Etat, il a obtenu l’accès au protocole d’accord conclu entre Emmanuel Macron ministre de l’économie, et les sociétés autoroutières. Il y a découvert plusieurs points litigieux à ses yeux. Il a donc engagé deux recours pour faire annuler ces contrats. Ces recours sont actuellement en instruction devant le Conseil d’Etat.

https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/les-pieds-sur-terre-emission-du-vendredi-14-fevrier-2020

Il avait déjà sorti un « guide du droit à l’information » consultable à la fin de l’article ou sur Scribd. Il y explique notamment que nous avons « Des droits qui ne se perdent que quand nous ne nous en servons pas ».

Quand on a l’impression de perdre nos droits, il faut se remettre en cause. Pourquoi les documents qu’il a demandés n’étaient pas consultables publiquement ? Pourquoi ce type de contrat, qui engage l’état à des sociétés privées, ne consulte pas les citoyens ? Visiblement, cet élu s’est posé la question.

Un citoyen a des droits et des devoirs. L’un de ces devoirs est moral : c’est garantir le bon usage de ces droits :

  • Le vote.
  • La liberté d’expression.
  • La manifestation.
  • Etc.

Ça ne veut pas dire se réfugier derrière ces grands principes pour s’autoriser n’importe quoi. Par contre, ça veut dire :

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La règle d’endettement des pays européens empêche de développer l’égalité des territoires

Un peu d’histoire

La règle des 3% d’endettement a été proposée par la France, à une époque où l’économie n’était pas florissante. Le traité de Maastricht a généralisé ce statut au niveau européen. A l’heure où nos dirigeants veulent gérer le pays comme on gère une entreprise privée, ils ont oublié le principal. Dans le privé, on sépare la comptabilité en deux :

  • L’opérationnel : les dépenses de fonctionnement (salaires, petites fournitures, etc).
  • Le capital : l’investissement.

C’es tout le problème. En ne faisant pas cette séparation comptable, une entité publique n’a donc plus le droit d’investir dans ses infrastructures, le régalien (défense, sécurité, santé, éducation), etc.

Les différents pays européens doivent continuer d’investir pour se développer. D’ailleurs, ils ont même créé une enveloppe pour ça. Mais la France a notamment décidé de ne pas l’utiliser. Plus précisément, difficile de dire, entre l’état et les régions, qui doit distribuer cette enveloppe de 700 millions d’euros. Cette exemple est inquiétant. Nous dépendons d’aides extérieures, quand nous pourrions investir de manière autonome.

Plutôt que de limiter notre dette à 3% de manière arbitraire, nous devrions accepter une dette un peu plus élevée si elle permet d’investir. D’autant que ça permettrait la création d’emploi de manière durable. Il faut bien entretenir ce qu’on a créé (production énergétique, chemin de fer, réseau routier, etc).

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Ne nous trompons d’enjeux pas quand nous votons

Ce point est important dans toute élection

Nous approchons des élections municipales, le moment où on choisit le représentant de sa commune ou sa ville.

Pourtant, on voit les partis politiques y investir des candidats. On voit aussi des candidats « dissidents » se faire exclure de leur parti s’ils composent une liste hors du parti.

J’ai déjà évoque ce problème au sujet des députés. Le verrouillage des partis politiques a des conséquences pendant les élections locales. Face mise en avant du soutien d’un parti sur les listes de candidats, la tentation d’un « vote sanction » est forte pour certains électeurs. Pourtant, ces élections qui ne devraient impliquer que des enjeux locaux.

J’avais déjà cité les arguments suivant dans mon article sur les élections législatives. Mais ça s’applique aussi au élections municipales.

Pour des élections réussies

  • Les affiches des listes électorales ne devraient pas faire référence aux partis politiques qui les soutiennent ou les investissent. Contrairement aux législatives, ce n’est pas trop le cas. D’ailleurs, les citoyens semblent réticents à cette référence.
  • La notion de « nuance politique », dont l’intérêt est purement statistique, doit être retirée.
  • Limitons les parachutages. Le candidat devrait justifier que sa résidence principale est dans la commune où il se présente depuis au moins trois ans.
  • Le candidat ne pourra pas se présenter après 67 ans. Avis à André Santini (parmi tant d’autres).
  • La durée totale des mandats municipaux devraient être limitée à 20 ans. Si le candidat d’une liste a été député, la durée totale des mandats devrait être limité à 25 ans.

L’un des problèmes à relever sera de trouver des maires. Pour des raisons diverses, près d’un quart des élus ne rempileront pas cette année. Fin 2018, c’était la moitié des élus qui voulaient s’arrêter à la fin de leur mandat.

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Le tout électrique, le futur diesel ?

Comme je l’ai indiqué à la fin de mon article sur le rétrofit, nous pourrions bientôt avoir le droit de modifier la source d’énergie de nos véhicules. En soi, c’est une bonne nouvelle, car ça ouvre la porte à ce marché, trop longtemps verrouillé chez nous. Cependant, tout miser sur l’électrique, est-ce raisonnable ?

Dans mon article sur le diesel, j’expliquai rapidement que les politiques qui nous ont poussés à « rouler diesel » étaient plus économiques que techniques. En l’état, l’électrique risque d’aboutir au mème résultat.

Les avantages de la propulsion électrique

Il faut savoir que les avantages de la propulsion électrique sont connus depuis longtemps. La première voiture à avoir atteint la barre des 100 Km/h est une voiture électrique, en 1899. On retrouve aussi d’autres avantages techniques :

  • Du couple à tous les régimes. Un des avantages du diesel (surtout pour la traction) était justement un couple à bas régime.
  • Un meilleur contrôle de motricité. On maitrise suffisamment l’électronique de puissance pour offrir la puissance nécessaire quand on la demande.
  • Le freinage régénératif : quand on lâche l’accélérateur, on recharge les batteries. On gagne donc quelques kilomètres d’autonomie.
  • Le silence.

J’ai eu l’occasion de tester plusieurs voitures électriques (une Tesla X 90D, une Tesla S P95D, et le prototype de Ian-Motion. C’est vrai que, sur des véhicules dont on attend des performances, il manque la mélodie d’un V8 rageur, ou le sifflement d’un turbo qui monte en pression. Mais sur le fonctionnement et les performances, rien à redire.

Les inconvénients

Alors si la propulsion électrique, c’est si classe, où est le problème ? En fait, le problème n’est pas dans la propulsion, mais dans le stockage de l’énergie : les batteries.

Reprenons l’exemple de la Tesla S P95D. Le pack de batterie pèse 550 Kg, soit un quart du poids de la voiture (ou presque la moitié du poids d’une Clio 3). Avec cette batterie, vous pouvez parcourir environ 435 Km sur nationale, ou 330 Km sur autoroute. Et encore, on n’évoque pas le temps de recharge (Tesla ne prends en référence que ses propres chargeurs). Le moteur thermique a donc quelques années devant lui avant que de nouvelle batteries corrigent ce problème.

L’autre point dont on parle peu, c’est le recyclage. Alors qu’on se préoccupe, à juste titre, de la pollution générée par le thermique, on pousse l’exploitation d’une technologie dont on ne connait pas l’impact environnemental à moyen terme.

Des idées ?

L’électrique pourrait vraiment dominer si on avait standardisé un peu plus que la prise de recharge (et encore, il y a plusieurs formats). Pour avancer, on aurait pu :

  • Forcer la main aux constructeurs pour un système de remplacement rapide des batteries. Ca permettrait de palier différents problèmes cités plus haut :
    • Une « recharge » en quelques minutes (vu qu’on remplace les batteries vides par des pleines).
    • Une meilleure ventilation des batteries en circulation. Les usagers qui roulents plus changeraient de batterie plus régulièrement.
    • La possibilité d’exploiter encore plus la production électrique locale (solaire, éolien, etc) dans les stations de recharge. C’est est probable que les points de recharge actuels s’équipent pour produire leur propre énergie. Mais une batterie modulaire standardisée pourrait être rechargée dans de meilleures conditions qu’en aval du régulateur de charge embarqué dans le véhicule.
    • Quand un module de batterie devient défaillant, on connaîtrait les points de collectes (les stations elle-mêmes).
  • Produire au plus près les batteries. Actuellement, nous dépendons trop de l’Asie. Au lieu de voir les prix baisser par l’augmentation d’échelle de production, ils pourraient augmenter à cause de la spéculation.
  • Offrir des technologies alternatives en attendant, comme le GNV. Il ne s’agit pas de solutions parfaites, mais elles sont peut-être une méthode de transition énergétique à étudier. Au passage, l’Italie exploite cette technologie, pour ne citer qu’elle.

A long terme, c’est certain que le processus de fabrication de batterie sera améliorée. Pour l’instant, ce n’est pas près. Ne fonçons pas tête baissée sans mesurer les conséquences de ce choix.

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La dédensification : quel intérêt pour l’outremer ?

Dernier volet qui concerne les citoyens d’outremer, qu’il ne faut pas oublier.

Si j’ai décidé de parler séparément de l’outremer, c’est qu’on oublie souvent cette partie du territoire. De plus, chacun possède ses spécificités (climatique, géographique, politique ou culturelle).

Il faut savoir qu’un ensemble de lois existent sur le sujet, c’est ce qu’on appelle la continuité territoriale. Mais, à part en Corse (pas trop loin de la métropole), les subventions attribuées ont globalement disparu depuis 2007.

Indépendamment de notre histoire, nous profitons toujours de ces territoires. Grâce à la disposition de ces différents « cailloux » (surnom de la nouvelle Calédonie), nous exploitons notamment les zones économiques exclusives.

Une dédensification apporterait à l’outremer les mêmes avantages qu’au reste de la France. Mais on pourrait y ajouter d’autres opportunités :

  • Moins de séparations familiales provoquées par la recherche d’une économie « plus florissante » en métropole. Cet argument peut sembler exagéré, mais il faut demander leur avis aux « victimes » du BUMIDOM.
  • De meilleures relations avec les acteurs économiques et politiques de métropole, trop éloignés pour connaitre les impacts de certains de leur choix.
  • Moins de déplacements égal moins de CO2. Oui, ça participe aussi à la réduction de notre empreinte carbone.
  • La possibilité de créer de nouvelles relations économiques avec les pays voisins des territoires ultramarins.

Il est temps que chaque territoire profite de ses propres atouts. Répartissons nos resources et nos capacités afin d’offrir une économie autosuffisante partout en France.

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