COVID-19 : ce qu’on aurait pu changer pendant la crise

Dans mon article précédent, j’avais préféré me concentrer sur les problème dont nous souffrions avant la crise du COVID-19. Les semaines ont passé. La crise sanitaire s’éloigne. Toutefois, gardons le risque en tête.

Au vu de la situation, il n’y a aucune recette « miracle » pour sortir de la crise, qu’elle soit sanitaire ou économique.

Un confinement tardif puis brutal

Il est clair que le risque était sous-évalué. Afin de maintenir l’économie à flot, le gouvernement a tenté de retarder le plus possible le confinement. Il suffit de lire l’interview de Martin Hirsch dans les colonnes du monde pour en avoir une idée :

Les chefs des services d’infectiologie et de parasitologie de la Pitié-Salpêtrière ont été invités en urgence par le DG pour faire part de leurs calculs sur le nombre de « patients Covid-19 » qui devront être admis en réanimation. C’est la douche froide. « En une heure, on l’a fait réfléchir et on a retourné la situation », se félicite le professeur Caumes.
En un rien de temps, la météo de l’AP-HP tourne à l’avis de tempête. « Personne ne nous avait envoyé de simulation. Il n’y a pas un type qui m’a appelé pour me donner des chiffres. On avançait encore avec l’idée que la Chine, c’était la Chine, l’Italie, c’était l’Italie », dit M. Hirsch, qui n’avait pas été informé de la réunion d’alerte organisée la veille à l’Elysée. Le lendemain, samedi 14 mars, des experts sont conviés à la hâte. « Tous les épidémiologistes convergeaient. Je n’ai jamais vu ça. D’habitude, ils s’engueulent. »

https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/05/21/c-est-un-paradoxe-a-lui-tout-seul-qui-est-vraiment-martin-hirsch-le-directeur-general-de-l-ap-hp_6040321_1651302.html

Si on compare à d’autres pays :

En Nouvelle-Zélande (5 millions d’habitants), la méthode a été « éradiquer immédiatement plutôt qu’atténuer dans la durée ». Ils ont appliqués plusieurs méthodes :

  • Confinement strict et immédiat dès les premiers cas (et avant d’enregistrer leur premier decès).
  • Tests sérologiques précoces.
  • Etc

Le résultat est sans appel :

Le dernier décès remonte au 6 mai et un seul nouveau malade a été annoncé depuis le 19 mai. Il n’en reste officiellement que 28. Au total, ce pays de 5 millions d’habitants aura recensé 1504 cas et 21 morts.

https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-les-tres-bonnes-recettes-de-la-nouvelle-zelande-pour-maitriser-le-virus-25-05-2020-8323008.php

Si on ramène à nos 65 millions d’habitants, ça fait 273 morts. Nous en comptons cont fois plus.

En Autriche, un confinement moins strict qu’en France, bien que les lieux publics comme les écoles étaient fermées. Mais ils ont mis en place des mesures sanitaires publiques différentes. Par exemple, à l’entrée des magasins, les masques et le gel hydro-alcoolique était obligatoire. Résultat : 677 Morts pour 8,9 millions d’habitants. Ramené à nous, ça fait 4950 morts.

Nous sommes responsables du prolongement du confinement.

Oui, nous sommes largement responsables. Le principe même du confinement était d’éviter les interactions pour limiter la propagation. Pourtant, les récalcitrants étaient nombreux :

La liste est longue. Oui, le gouvernement a pris cette décision tardivement. Mais devant notre irresponsabilité, nous sommes partiellement à l’origine de la prolongation de cette situation.

Les élections pourraient prendre une autre forme

C’est un évènement de notre démocratie. L’annulerLes élections municipales ont eu lieu, mais quel résultat ? Sur ce point, un scrutin en ligne aurait réglé le problème.

La chaine logistique du pays portée par des petites mains en première ligne

Nous sommes en guerre. Et comme pendant la première moitié de ce siècle (où l’économie a continué de tourner grâce aux femmes), le pays a pu continuer de fonctionner grâce à une partie ignorée (voire dénigrée) de la population.

Le mot chaîne a son importance ici. Pour faire (encore) une comparaison automobile : la chaîne (ou courroie) de distribution. Un maillon casse, c’est le moteur (de l’économie) qui casse. Trop tendue, elle finira par s’user et casser. Elle se décale, le moteur fonctionne toujours, mais plus de manière efficace. La négliger est une grave erreur.

Les patients ont pu être soignés par les personnels de santé, mais pas que :

  • Il fallait qu’ils puissent venir travailler :
    • Chauffeurs de transports en commun .
      • Entretien des véhicules par le personnel mécanicien.
      • Nettoyage des véhicules pour limiter la transmission du virus.
      • Etc.
  • Il fallait aussi manger et faire ses courses :
    • Chauffeurs livreurs.
      • Les mêmes mécaniciens et personnels de nettoyage.
      • Les plateformes logistiques d’approvisionnement (MIN).
        • Agriculteurs.
        • Eleveurs.
        • Pêcheurs.
        • Etc.

Une liste exhaustive est impossible. Mais ces personnes, parfois (souvent ?) en situation de précarité sont celles qui ont pu nous permettre de résister à ces deux mois d’enfermement.

Le chômage partiel : bien mais qui paiera ?

Pour certaines activités comme la restauration, le chômage partiel est une aide précieuse. Devant l’impossibilité de maintenir une activité normale, un coup de pouce de l’état pour maintenir ces emplois ne se refuse pas. Pour d’autres, c’est une belle arnaques aux aides publiques. Dans mon entreprise le discours est simple :

On pourrait continuer à faire travailler tout le monde, mais avec la baisse du chiffre d’affaire, ça va nous aider. En plus, notre actionnaire principal fait 200 millions d’euros de bénéfice net annuel, et ils utilisent ce dispositif pour l’intégralité de leurs employés.

Mon directeur

En gros, même si ça aide à garder des liquidités, pourquoi se priver quand c’est l’état (donc nos impôts) qui paie.

Un déconfinement par région potentiellement efficace, mais…

Encore faut-il que notre économie le permette. Aujourd’hui, l’ensemble du pays est dépendant du secteur tertiaire, majoritairement situé en Ile-de-France et dans quelques grandes villes. Le but étant (encore), de limiter les déplacements, chaque région doit pouvoir subsister sans dépendance de ses voisines.

Prenons le recul nécessaire pour repartir du bon pied. Mais ne faisons pas l’erreur d’oublier et d’attendre le prochain mur.

Une nouvelle approche contre les trafics

Dans le cadre de la lutte contre les différents trafics, le droit français autorise la saisie des biens et avoirs. Ils peuvent ensuite être mis à disposition de l’état une fois un verdict rendu. C’est la loi sur la « non justification de ressources« .  Cette loi pourrait aller encore plus loin.

A partir du moment où un trafic est en place, de l’argent circule. Partant de ce constat, chaque trafiquant individuel devrait être considéré comme une « entreprise de vente de détail » ou une « entreprise de service à la personne », avec les impôts et taxes qui accompagnent ce statut

Vous trouvez cette idée tordue. Pourtant c’est une disposition européenne d’intégrer les trafics dans le PIB. Le Royaume-Uni et l’Espagne appliquent cette loi. Autant ne pas être hypocrite.

La crise du COVID-19 révèle l’état réel de notre pays

La crise sanitaire actuelle est sans précédent. Nous n’avons pas connu pareille situation depuis la grippe espagnole. Beaucoup jugent les gouvernants sur leurs choix politiques. La France ne fait pas exception. Je ne vais pas faire un procès d’intention, car il n’y a sans doute pas de solution parfaite. Mais je vais tenter de montrer l’impact de certains choix politiques réalisés ces dernières années.

La mamie du Cantal a besoin d’internet

Cette citation de Stéphane Richard, patron d’Orange, était une réponse à l’arrivé de Free sur le marché du mobile en 2012 :

Mais tout ne se résume pas à un prix ! La mamie du Cantal n’a pas besoin de la même offre qu’un geek à Paris.

https://www.lamontagne.fr/aurillac-15000/actualites/mamie-du-cantal-les-propos-du-pdg-dorange-juges-inacceptables_155366/

Réponse très appréciée par le président du département cité :

Le député pointe notamment les clichés et le « raccourci caricatural » de la mamie du Cantal.

Le président du Conseil Général du Cantal craint même que les propos de Stéphane Richard permettent « de justifier demain d’une inégalité de traitement entre les abonnés d’Ile-de-France et ceux des territoires ruraux ».

https://www.nextinpact.com/archive/68096-president-conseil-general-cantal-mamie-stephane-richard.htm

Nous sommes en 2020. Le confinement sollicite fortement les infrastructures télécom, entre télétravail, éducation à distance et VoD. Le problème est que les retards et absences de volonté de déploiement des opérateurs se font sentir dans certaines zones rurales. L’administration dématérialisée y pose problème. Et les « mamies » justement ? Éloignées de leur famille, une part âgée de la population qui habite dans ces zones rurales ne peut pas communiquer avec leurs proches, faute de pouvoir s’équiper. Finalement, la mamie du Cantal doit pouvoir accéder aux mêmes services que le geek de Paris, même si elle les exploitera moins.

La nécessité d’une production intérieure

Le fameux débat sur la disponibilité des masques. Globalement, nous avions trop de stocks après la crise sanitaire de 2009. Nous avons décidé de le réduire en arrêtant les commandes. Nous avions une usine en Bretagne. Cette usine a fermé, faute de commande de l’état. Nous aurions pu maintenir des commande en quantité réduite, afin d’assurer une production minimale, et ne pas laisser périmer le stock actuel. Moralité, nous devons commander en urgence, auprès de la Chine, avant que les Etats-Unis ne les embarquent sur le tarmac, ce qui nous oblige à prendre ceux de la Suède. Une fois arrivée sur le sol français, ils changent parfois de destination à la dernière minute.

A l’inverse, beaucoup d’entreprises françaises ont pu produire du gel hydro-alcoolique. Indépendamment d’un geste « de bonne figure », ça leur a permis de ne pas suspendre leur activité. Elles l’ont seulement adaptée.

Une production intérieure, même de faible volume aurait permis de :

  • Répondre plus rapidement aux besoins de notre pays.
  • Maintenir des emplois qui feront tourner l’économie. C’était le contenu d’un de mes premiers articles.

Un système de santé mis sous pression

Notre système de santé est saturé. Encore faudrait-il ne pas avoir trop mis la pression avant. Nous avons cherché à faire des économies dans le secteur de la santé. Aujourd’hui, nous sommes moins équipés par habitant que d’autres pays, qui ont mieux résisté que nous.

Encore une fois, la question est celle de la répartition territoriale. C’est évident qu’un petit hôpital ne sera pas prêt à traiter toutes les situations. Mais traiter le premier niveau de criticité au plus près des habitants reste une nécessité. Si Après tout, nous avons bien traité des transferts de patients pendant cette crise.

Nous sommes en guerre, mais nous ne sommes pas prêts

Et Bill Gates avait raison. Comme il l’expliquait dans cette vidéo de 2015, nous n’étions pas préparés à ce genre de situation. Plus précisément, les pouvoirs publics de tous les pays occidentaux n’ont pas évalué le risque d’une pandémie.

Roselyne Bachelot avait-elle tort ?

Il y a dix ans, la ministre de la santé de l’époque, Roselyne Bachelot, avait décidé de sortir l’artillerie lourde afin de se préparer contre l’épidémie de « Grippe A ». En pleine crise financière, l’opinion politique avait considéré cette opération comme une gabegie financière. Rétrospectivement, si le scénario avait pris la forme actuelle, l’aurait-on blâmée de cette dépense face aux conséquences économiques que nous allons devoir subir aujourd’hui ?

La police municipale est un non-sens

Même si plusieurs membres de ma famille occupent cette fonction, je suis pour la suppression du statut de « policier municipale ».

Une société de sécurité privée au service d’une entité publique

Quel est le rôle d’une police municipale ? Elle doit « seconder, dans l’exercice de leurs fonctions, la police judiciaire« . Ses fonctions sont essentiellement administratives. Ils peuvent « décharger » la police de certaines tâches de premier niveau, comme la gestion de la voie publique (circulation, stationnement, etc). Le travaille aussi sur les petits délits.

La présence d’une police municipale dépend de choix politiques plus que d’un niveau de vie. L’exemple est visible à Issy-les-Moulineaux, cinquième ville la plus chère de France. Le maire a toujours considéré que la sécurité de la population revenait à la charge de l’état (il y a un commissariat de police nationale).

Dans d’autres villes, comme Nice, font la course à l’armement (il y a aussi un commissariat de police nationale). Pourtant, face aux attentats qui ont eu lieu dans la ville, l’ensemble des hommes en charge de la sécurité n’ont pas pu faire grand chose.

Une dangereuse privatisation de la sécurité

Pour cet exemple, je vais citer Levallois-Perret. Sur bien des points, la ville ressemble à Issy-les-Moulineaux. Mais en matière de sécurité, c’est avec Nice que la ville rivalise :

  • Les policiers municipaux sont armés depuis 1983.
  • Ils ont été équipés de 357 Magnum.
  • Un système de vidéo surveillance déjà en place en 1996 (Oui, regardez la date d’édition de cet article).

Que demandent les policiers dans la ville :

Tout en se satisfaisant d’être armés, les agents de Levallois en voudraient quand même plus encore, en obtenant « le même armement que la police nationale »

https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/bienvenue-a-levallois-paradis-des-policiers-municipaux-26-01-2015-4478413.php

Mais que demandent les habitants :

Mais voilà, considérant qu’ils paient pour un service, accessible 24 heures sur 24 tous les jours, certains contribuables ont tendance à faire appel aux agents pour des problèmes qui n’en sont pas.

https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/bienvenue-a-levallois-paradis-des-policiers-municipaux-26-01-2015-4478413.php

Pourquoi deux types de police ?

L’article conclue par « la police municipale est certes nécessaire pour les missions qui ne relèvent pas de la police nationale ». C’est bien son rôle au départ. Mais si celui-ci doit évoluer, si on doit rapprocher les missions des deux polices, pourquoi garder deux statuts ? Pourquoi ne pas revoir la répartition des rôles de la manière suivante :

  • Les missions sur la voie publique et de proximité à la charge des adjoints de sécurité.
  • Les missions plus « spécifiques » à la charge des policiers.
  • Une intégration des policiers municipaux dans les rangs de la police nationale, après formation.
  • La charge de la police (donc de la sécurité) à la charge de l’état, qui doit s’en porter garant.

Le but état de garantir le même niveau de sécurité à tous les citoyens du pays, pas d’avoir un « service de gardiennage » pour lequel on paie (impôts locaux).

Liberté, inégalités, fraternité

Je n’invente pas cette citation, je la tire de l’observatoire des inégalités.

Ça fait longtemps que je voulais publier cet article, mais ça m’a pris du temps de l’écrire de manière objective.

Cet article reflétant ma vie personnelle, j’ai décidé de ne pas citer de source, notamment pour éviter d’indiquer clairement la ville où je réside. Je préciserai seulement que la plupart des informations publiques sur le sujet proviennent du site officiel de la ville et du journal Le Parisien.

Il y a un an, quand j’ai déménagé, je suis allé inscrire mon enfant à l’école. Mais quand j’ai demandé « A quelle heure le gardien ouvre les portes de l’école », la réponse fût assommante :

Ne comptez pas avoir ce genre de service dans un quartier pauvre.

Quelque mois plus tard, avec la crise du « COVID-19 », nous avons rencontré le même problème. Sur demande du gouvernement, les communes ont mis en place un service minimum pour accueillir les enfants de personnels soignants. Mais dans le service de ma conjointe (150 personnes), seules deux personnes n’ont pas eu accès à ce service les premières semaines. Les deux personnes habitent dans la même ville : la nôtre.

Cette réponse est inacceptable pour deux raisons :

  • Parce qu’à 5000 € le m2, soit le double de la moyenne française (2600 €), qualifier la zone de « quartier pauvre » fait figure d’insulte.
  • Surtout, justifier un manque de service par le niveau de vie de la population est contradictoire avec la devise de la France : « Liberté, égalité, fraternité« .

Dans mon article sur la définition de l’égalité des territoires, je prenais en exemple l’éducation. Je le reprends ici.

Une mixité sociale très clivée

La ville où nous habitons est divisée en 23 quartiers, chacun comptant une école. Il y a globalement trois grandes zones géographiques :

  • Le quartier historique, essentiellement pavillonnaire, avec une population relativement âgée installée depuis longtemps.
  • Un quartier excentré de la ville, une ancienne cité ouvrière réhabilitée qui comprend :
    • Des logements HLM.
    • Des logements pour les fonctionnaires des Hauts-de-Seine. D’autres pour la SNCF et la RATP.
    • Des logements privatifs (où nous habitons.
  • Un quartier neuf en construction. J’y reviens plus tard.

Dans le quartier excentré

Dans notre quartier, il y a deux écoles. La première a été construite en 2004, en même temps qu’un projet de réhabilitation des habitations. Pas grand chose à dire, c’est une école comme la France en compte par centaines.

En revanche, à même pas 500 mètres, une autre école, un peu plus au cœur de la cité HLM, ressemble plus à un site industriel désaffecté qu’à une école. Pourtant elle est bien en activité :

École qui malheureusement manque énormément de moyen financiers ont peux clairement voir la différence entre le haut de Clamart et le bas de Clamart que fait l état pour mieux répartir les finances. Bon courage a cette directrice et enseignant de cette école. Messieurs les politiques merci de prendre conscience de la situation cela devient urgent de réagir pour le bien être de tous.

La mairie faisant la sourde oreille, les parents d’élèves ont fini par porter la situation auprès de l’académie. La directrice de l’école a magnifiquement servi de fusible. Depuis rien n’a changé.

Dans le quartier historique

Le quartier n’est pas beaucoup plus cossu que le nôtre, mais, avec une part de retraités beaucoup plus importante. Il n’empêche que des familles avec enfants y résident. Vu de la mairie, les écoles ne semblent pas être une priorité :

Fenêtres moisies, toilettes vétustes et sans chauffage… Plusieurs parents d’élèves demandent une rénovation de l’école élémentaire, en vain.

En fait, cette école n’a subi aucune rénovation depuis sa construction, en 1945.

Dans les nouveaux quartiers

Là on change de niveau, la volonté du maire est de faire « des quartiers haut de gamme » pour attirer des familles « de catégorie sociale supérieure ». En gros, de faire rentrer des impôts. Pour cela, il a sorti l’artillerie lourde : il a tout simplement faire raser une zone industrielle de plus de 10 Km2. Environ 3000 logements seront construits d’ici 2023, ce qui augmentera le nombre d’habitants d’environ 15%. Prix moyen des logements : environ 7500 € le m2. Sauf retard, les premiers logements ne seront pas livrés avant janvier 2021. Les deux nouvelles écoles sont déjà prêtes à accueillir des élèves. La mairie annexe est déjà en activité depuis janvier 2020, au milieu des chantiers de construction. Ce quartier est à environ 30 mètres du nôtre. La séparation est une avenue 2 x 2 voies. Presque un rideau de fer.

Tout ça pour quoi ?

Et bien c’est relativement simple : en France, l’éducation est « gratuite et obligatoire » depuis 1881. Pourtant aujourd’hui, qui paie ?

  • L’école est à la charge des communes.
  • Le collège est à la charge du département.
  • Le lycée est à la charge de la région.

Mais à la fin, c’est le rectorat qui décide où les écoles, collèges et lycées doivent être installés. Bien sûr, chaque entité reçoit des dotations pour gérer ses infrastructures d’éducation. Mais comment s’assurer que ces dotations sont vraiment utilisées dans ce but. Ceci vaut pour tout le régalien. On pourrait évoquer :

  • Notre système de santé.
  • La sécurité.

J’en oublie sans doute, vous pouvez imaginer la liste.

Avec la baisse des dotations de l’état, mais l’ajout permanent de nouvelles charges (infrastructures routières par exemple), chacun pourrait vouloir combler sa dette à sa manière, au détriment d’une partie de la population. En l’occurrence, celle qui représente le futur de notre pays.