En tant qu’élu local, le rôle des députés est de représenter les citoyens et leur territoire auprès de l’état. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on inverse les rôles. Ils représentent leur parti au niveau local. Cela donne un sentiment d’oppression centralisatrice.
Le poids des partis
Certains candidats changent de parti au moment des élections. Un vrai mercato. De plus, les partis ont tendance à investir leurs candidats dans les zones où ils peuvent se faire élire « plus facilement » : le parachutage, contribuant un peu plus au verrouillage qu’on constate.
D’autre part, les élections législatives ayant lieu juste après les présidentielles, chaque changement de gouvernement nous expose à un « raz de marée » du parti présidentiel. Avec l’appui de l’assemblée nationale, la nouvelle équipe dirigeante se fera un plaisir de supprimer la loi mise en place par le gouvernement précédent. Heureusement, ce n’est pas systématique.
A force de mettre en avant le parti plutôt que le candidat, les citoyens sont influencés pendant des élections dont les enjeux locaux sont aussi importants que les enjeux nationaux.
Il faut revoir ces élections
- Nous devons élire les députés par tiers (comme le font les sénateurs). L’élection de chaque tiers doit avoir lieu les 20 mois.
- On devrait choisir 10 % des députés, soit 57 élus, parmi les citoyens, à la manière des jurés au tribunal. Voilà la répartition que j’imagine :
- Deux députés dans chacune des 22 régions originelles.
- Un député dans chaque collectivité d’outremer.
- Les affiches électorales ne devraient pas faire référence partis politiques.
- Limitons les parachutages. Le candidat devrait justifier que sa résidence principale est dans la circonscription où il se présente depuis au moins trois ans.
- Le candidat ne pourra pas se présenter après 67 ans.
- La durée totale des mandats législatifs devraient être limitée à 15 ans. Si le député a été membre d’un conseil municipal, la durée totale des mandats devrait être limité à 25 ans.
Afin d’éviter des affaires comme celle des « assistants parlementaires », un service RH devrait recruter ces assistants, comme dans n’importe quelle entreprise privée. Ceci relève du bon sens. Mais vu le fonctionnement actuel, les citoyens peuvent se poser des questions sur la méthode de recrutement actuel.
Edit 30/01/2020 : Visiblement, d’autres personnes iraient encore plus loin concernant la constitution de l’assemblée nationale.