La police municipale est un non-sens

Même si plusieurs membres de ma famille occupent cette fonction, je suis pour la suppression du statut de « policier municipale ».

Une société de sécurité privée au service d’une entité publique

Quel est le rôle d’une police municipale ? Elle doit « seconder, dans l’exercice de leurs fonctions, la police judiciaire« . Ses fonctions sont essentiellement administratives. Ils peuvent « décharger » la police de certaines tâches de premier niveau, comme la gestion de la voie publique (circulation, stationnement, etc). Le travaille aussi sur les petits délits.

La présence d’une police municipale dépend de choix politiques plus que d’un niveau de vie. L’exemple est visible à Issy-les-Moulineaux, cinquième ville la plus chère de France. Le maire a toujours considéré que la sécurité de la population revenait à la charge de l’état (il y a un commissariat de police nationale).

Dans d’autres villes, comme Nice, font la course à l’armement (il y a aussi un commissariat de police nationale). Pourtant, face aux attentats qui ont eu lieu dans la ville, l’ensemble des hommes en charge de la sécurité n’ont pas pu faire grand chose.

Une dangereuse privatisation de la sécurité

Pour cet exemple, je vais citer Levallois-Perret. Sur bien des points, la ville ressemble à Issy-les-Moulineaux. Mais en matière de sécurité, c’est avec Nice que la ville rivalise :

  • Les policiers municipaux sont armés depuis 1983.
  • Ils ont été équipés de 357 Magnum.
  • Un système de vidéo surveillance déjà en place en 1996 (Oui, regardez la date d’édition de cet article).

Que demandent les policiers dans la ville :

Tout en se satisfaisant d’être armés, les agents de Levallois en voudraient quand même plus encore, en obtenant « le même armement que la police nationale »

https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/bienvenue-a-levallois-paradis-des-policiers-municipaux-26-01-2015-4478413.php

Mais que demandent les habitants :

Mais voilà, considérant qu’ils paient pour un service, accessible 24 heures sur 24 tous les jours, certains contribuables ont tendance à faire appel aux agents pour des problèmes qui n’en sont pas.

https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/bienvenue-a-levallois-paradis-des-policiers-municipaux-26-01-2015-4478413.php

Pourquoi deux types de police ?

L’article conclue par « la police municipale est certes nécessaire pour les missions qui ne relèvent pas de la police nationale ». C’est bien son rôle au départ. Mais si celui-ci doit évoluer, si on doit rapprocher les missions des deux polices, pourquoi garder deux statuts ? Pourquoi ne pas revoir la répartition des rôles de la manière suivante :

  • Les missions sur la voie publique et de proximité à la charge des adjoints de sécurité.
  • Les missions plus « spécifiques » à la charge des policiers.
  • Une intégration des policiers municipaux dans les rangs de la police nationale, après formation.
  • La charge de la police (donc de la sécurité) à la charge de l’état, qui doit s’en porter garant.

Le but état de garantir le même niveau de sécurité à tous les citoyens du pays, pas d’avoir un « service de gardiennage » pour lequel on paie (impôts locaux).

Utiliser ses droits pour ne pas les perdre

J’ai voulu partager cet article de France Culture après l’avoir lu. Le titre est surtout issu de la deuxième partie, que je cite :

Quand à Raymond Avrillier, par décision du conseil d’Etat, il a obtenu l’accès au protocole d’accord conclu entre Emmanuel Macron ministre de l’économie, et les sociétés autoroutières. Il y a découvert plusieurs points litigieux à ses yeux. Il a donc engagé deux recours pour faire annuler ces contrats. Ces recours sont actuellement en instruction devant le Conseil d’Etat.

https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/les-pieds-sur-terre-emission-du-vendredi-14-fevrier-2020

Il avait déjà sorti un « guide du droit à l’information » consultable à la fin de l’article ou sur Scribd. Il y explique notamment que nous avons « Des droits qui ne se perdent que quand nous ne nous en servons pas ».

Quand on a l’impression de perdre nos droits, il faut se remettre en cause. Pourquoi les documents qu’il a demandés n’étaient pas consultables publiquement ? Pourquoi ce type de contrat, qui engage l’état à des sociétés privées, ne consulte pas les citoyens ? Visiblement, cet élu s’est posé la question.

Un citoyen a des droits et des devoirs. L’un de ces devoirs est moral : c’est garantir le bon usage de ces droits :

  • Le vote.
  • La liberté d’expression.
  • La manifestation.
  • Etc.

Ça ne veut pas dire se réfugier derrière ces grands principes pour s’autoriser n’importe quoi. Par contre, ça veut dire :

La règle d’endettement des pays européens empêche de développer l’égalité des territoires

Un peu d’histoire

La règle des 3% d’endettement a été proposée par la France, à une époque où l’économie n’était pas florissante. Le traité de Maastricht a généralisé ce statut au niveau européen. A l’heure où nos dirigeants veulent gérer le pays comme on gère une entreprise privée, ils ont oublié le principal. Dans le privé, on sépare la comptabilité en deux :

  • L’opérationnel : les dépenses de fonctionnement (salaires, petites fournitures, etc).
  • Le capital : l’investissement.

C’es tout le problème. En ne faisant pas cette séparation comptable, une entité publique n’a donc plus le droit d’investir dans ses infrastructures, le régalien (défense, sécurité, santé, éducation), etc.

Les différents pays européens doivent continuer d’investir pour se développer. D’ailleurs, ils ont même créé une enveloppe pour ça. Mais la France a notamment décidé de ne pas l’utiliser. Plus précisément, difficile de dire, entre l’état et les régions, qui doit distribuer cette enveloppe de 700 millions d’euros. Cette exemple est inquiétant. Nous dépendons d’aides extérieures, quand nous pourrions investir de manière autonome.

Plutôt que de limiter notre dette à 3% de manière arbitraire, nous devrions accepter une dette un peu plus élevée si elle permet d’investir. D’autant que ça permettrait la création d’emploi de manière durable. Il faut bien entretenir ce qu’on a créé (production énergétique, chemin de fer, réseau routier, etc).

Ne nous trompons d’enjeux pas quand nous votons

Ce point est important dans toute élection

Nous approchons des élections municipales, le moment où on choisit le représentant de sa commune ou sa ville.

Pourtant, on voit les partis politiques y investir des candidats. On voit aussi des candidats « dissidents » se faire exclure de leur parti s’ils composent une liste hors du parti.

J’ai déjà évoque ce problème au sujet des députés. Le verrouillage des partis politiques a des conséquences pendant les élections locales. Face mise en avant du soutien d’un parti sur les listes de candidats, la tentation d’un « vote sanction » est forte pour certains électeurs. Pourtant, ces élections qui ne devraient impliquer que des enjeux locaux.

J’avais déjà cité les arguments suivant dans mon article sur les élections législatives. Mais ça s’applique aussi au élections municipales.

Pour des élections réussies

  • Les affiches des listes électorales ne devraient pas faire référence aux partis politiques qui les soutiennent ou les investissent. Contrairement aux législatives, ce n’est pas trop le cas. D’ailleurs, les citoyens semblent réticents à cette référence.
  • La notion de « nuance politique », dont l’intérêt est purement statistique, doit être retirée.
  • Limitons les parachutages. Le candidat devrait justifier que sa résidence principale est dans la commune où il se présente depuis au moins trois ans.
  • Le candidat ne pourra pas se présenter après 67 ans. Avis à André Santini (parmi tant d’autres).
  • La durée totale des mandats municipaux devraient être limitée à 20 ans. Si le candidat d’une liste a été député, la durée totale des mandats devrait être limité à 25 ans.

L’un des problèmes à relever sera de trouver des maires. Pour des raisons diverses, près d’un quart des élus ne rempileront pas cette année. Fin 2018, c’était la moitié des élus qui voulaient s’arrêter à la fin de leur mandat.

Arrêtons le financement public des partis politiques

Les partis politiques sont censés être des courants d’idées dans l’intérêt public. Aujourd’hui, ils disposent d’un budget conséquent, et ça coûte cher : 66 millions d’euros par an. Aujourd’hui, je finance les partis que j’ai soutenus et ceux que j’ai contrés 
Ça peut sembler difficile, mais je suis pour une suppression pure et simple de ce système de financement.

A l’heure où on nous parle de réductions des dépenses publiques et d’économies, injectons cet argent ailleurs. Cette « petite » économie représente un tiers de la dette de l’AP-HP. C’est toujours bon à prendre. A noter que des partis dits « indépendants », comme l’UPR, doivent déjà vivre sans financement, car ils ne reçoivent pas assez de voix lors des différentes élections. Ils y arrivent, alors pourquoi pas les gros partis ?