Au fait, c’est quoi l’égalité des territoires ?

Comme c’est le titre de ce blog, c’est une bonne question. Alors, qu’est-ce que l’égalité des territoires ?

Certaines personnalités considèrent qu’il s’agit d’une utopie dans laquelle tout le monde rêve d’avoir les mes droits. Sauf erreur de ma part, c’est plutôt la définition du communisme. Voici ma définition. Il s’agit de fournir les mêmes chances de réussite partout en France.

Faisons une comparaison avec le système éducatif :

L’école étant gratuite et obligatoire en France, chaque élève dispose de la même base d’enseignement (en théorie). Tous ne réussiront pas de la même manière jusqu’à la troisième.

  • Certains ont plus de difficultés que d’autres.
  • Les établissements ne sont pas tous identiques.
  • Le corps enseignant est plus ou moins volontaire à tirer les élèves vers le haut.
  • Tout simplement, certains élèves ne font pas en sorte de réussir.

J’oublie sans doute beaucoup d’autres facteurs, mais, dans l’idée, tous ont les outils pour réussir. Maintenant, si on revenait à un système d’enseignement privé, les résultats seraient différents :

  • Les élèves volontaires issus de classes sociales élevées pourraient réussir.
  • Les élèves peu assidus issus des mêmes classes sociales ne réussiraient qu’en fonction de l’investissement réalisé par leur famille.
  • Les élèves issus de milieux ouvriers n’auraient que peu de chances de réussites. Ou elle serait lié à un fort endettement (comme aux États-Unis).

Pourquoi cette comparaison ?

A la fin de la seconde guerre mondiale, on a fait en sorte de ne pas concentrer toute l’économie au sein de grands pôles. Chaque région disposait des mêmes infrastructures (EDF, SNCF, etc). On a relié toutes les grandes villes et les plus petites, afin de faciliter les échanges. D’autant que l’industrie était en plein essor à cette période.

Avec la polarisation (les grandes métropoles issues de la fusion des régions), on fait exactement l’inverse. Comme je l’ai écrit dans un article précédent, l’Île-de-France pèse près d’un tiers de notre PIB. Lyon et la Provence ne sont pas oubliées, mais le déséquilibre est visible. Et c’est un cercle expansif. Une région riche peut investir sur son territoire pour devenir encore plus attractive. Une région pauvre s’endettera pour le faire, et n’y parviendra peut-être pas.

Et ce phénomène est encore accentué par la recherche d’une rentabilité des services publics. Un territoire « en difficulté » va nécessiter plus d’investissement. On le mettra donc dans le bas de la pile des dossiers à traiter, et on préférera soutenir un territoire déjà « rentable ». Pourtant, nous avons des fonds à disposition, mais nous nes les avons pas exploités.

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