La france fait parti de l’espace Schengen. A ce titre, elle garantit « la libre circulation des biens et des personnes au sein de cet espace ». Toutefois, celui-ci permet ses travers, et la « libre circulation » des finances posent un véritable problème de fond.
Une optimisation fiscale pénalisante
Alors qu’on ouvrait la chasse aux paradis fiscaux après la crise des subprimes de 2008, d’autres pays au sein de l’union européenne ont facilité l’optimisation fiscale. Commençons par rappeler une différence : un paradis fiscale pratique l’opacité bancaire. Dans le cadre de l’optimisation, il s’agit de déplacer ses avoir dans des pays fiscalement plus avantageux. La faute à l’absence d’harmonisation fiscale au sein de l’UE.
S’il existe un mécanisme de redistribution des taxes collectées, on est loin d’un équilibre. Ainsi, si des entreprises comme Renault ou Airbus payent leurs impôts à l’étranger, la part qui nous revient est forcément moins élevée qu’une imposition directe. A l’inverse, le groupe LVMH paierait 50% de ses impôts en France, alors qu’il y réalise 10% de son chiffre d’affaire.
L’argent ne circule pas vraiment librement en Europe. En fait, chaque pays peut décider d’un système de taxation à l’entrée et à la sortie des devises. Pour certains pays comme les Pays-Bas, cette taxation est proche de zéro. Ils « vivent de l’impôt, comme l’Irlande. Le retour à une taxation intérieure, véritablement basé sur le chiffre d’affaire dans chaque pays, rééquilibrerait la balance.
Une circulation pas si libre pour d’autres biens
Malgré la « libre circulation » des biens garantie par l’espace Schengen, on constate des exceptions. Deux exemples :
- L’automobile :
Vous pouvez acheter une voiture en Allemange et la ramener en France, c’est tout à fait légal. Cependant, il existe des exceptions vers la France. En effet, jusqu’en 2012, pour importer facilement un véhicule « hors catalogue » (par exemple, une Ford Mustang), il suffisait d’en trovuer une immatriculée dans l’espace Schengen. Etant déjà « européenne », les modifications pour rouler sur les routes françaises étaient moins restrictives qu’un import pur et dur depuis les états-unis. Puis Bolloré a fait homologuer la Bluecar (l’Autolib) en Espagne pour s passer d’ABS. Et le gouvernement français a décidé de supprimer la « libre circulation » des voitures pour une revente en France. - Le cannabis :
Pour retourner aux Pays-Bas, il y existe une autre « tradition » : le cannabis est légal. Pourtant, en France, c’est une drogue, donc interdit d’importation. J’imagine que « certifier » que le produit provenient de l’espace Schengen ne sera pas une bonne excuse auprès de la douane…
Les accord économiques signés entre les pays européens sont censés offrir plus de poids à nos peuples et nos entreprises sur la scène internationnale. Les entreprise exploitent ce droit. Les peuples les subissent.